"Ce n'est que tardivement que je viens à la coutellerie, le besoin d'avoir un couteau pour mes balades dans les bois ravive les souvenirs de gamin avec son canif. Je décide de me fabriquer l'objet. Après plusieurs essais décevants, je fais un stage d'initiation chez un artisan. C'est là que je réalise que c'est en fait ma vocation. Je me forme donc chez ce même artisan et, trois ans plus tard, je crée ma propre entreprise en 2012 "De la lame au pommeau". Depuis, j'ai dessiné et créé de nombreux couteaux, complété mes connaissances par de nouvelles techniques".Yann Régibier a déjà obtenu plusieurs prix importants: Prix tradition au concours d'artisanat d'art de la Charente Maritime en 2014, Coup de cœur du public à Coutellia en 2014, Prix du couteau fixe au salon international du couteau d'art et de collection de Paris en 2015, Premier prix au salon du couteau et des arts de la table de Lyon en 2015, Prix Atelier d'Art de France Région Nouvelle Aquitaine en 2017.
Chacune de ses pièces est dessinée de manière à avoir des lignes tendues et modernes, qui sont parfois rompues par des excroissances ou des encoches sur les lames. Chacun de ses couteaux est unique et réalisé de manière à associer une beauté sobre à une utilisation efficace. Yann Régibier ne sous-traite aucune étape. Aussi, quand une technique lui semble utile, il l'apprend. "Mes lignes évoluent sans cesse mais restent reconnaissable. Je puise mon inspiration aussi bien dans l'art japonais que dans les traditions coutelières françaises. Je fabrique des couteaux de poche, couteaux de table, de cuisine, de chasse, couteaux où j'associe l'esthétique à la demande d'un usage précis, mais aussi des couteaux sculptures, véritable couteaux d'art où je peux laisser libre court à mon imagination en me libérant des contraintes d'une utilisation précise".
Ses lames sont forgées ou découpées selon la pièce et par ses soins. Il réalise les traitements thermiques. Il fait des damas et des trempes sélectives à l'argile (méthode de trempe utilisée au Japon pour les sabres). Il utilise le guillochage (gravure réalisée à la lime de bijoutier) pour agrémenter le dos et l'intérieur de ses couteaux. Les platines (pièces métalliques du manche) sont martelées pour obtenir un effet de surface intérieur. Enfin, il fait du scrimshaw (technique de gravure proche du tatouage qui se fait à l'aiguille), de la gravure à l'acide sur la lame ou encore de la sculpture sur le manche.Infos et contact:
http://delalameaupommeau.blogspot.com/
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